Surf session
A en croire les photos vues ici et là (entre autre sur le blog des Photos de Michèle), la saison du surf redémarre... Mais a-t-elle jamais cessée, sanchant que les mordus surfent toute l'année.
J'ai donc repris une ancienne photo à moi pour me mettre au diapason du bord de mer...
et ai assorti l'aquarelle d'un poème de Pablo Neruda..
Ode à la vague.
Encore une fois
mon vers se tourne
vers la vague.
Je ne puis m’empêcher
de te chanter,
mille fois mille,
mille fois, ô vague,
fiancée fugitive de l’océan :
vénus verte,
élancée
tu hisses ta cloche,
et de là-haut,
tu laisses tomber
des lys.
Ô lame
Incessante
secouée
par
la
solitude
du vent,
érigée comme une
statue
transparente
mille fois mille
cristallisée, cristalline,
et puis
tout le sel à terre :
le mouvement
se fait écume
puis de l’écume la mer
se reconstruit
et de nouveau ressurgit la turgescence.
Et de nouveau,
cheval,
pure jument
cyclonique
et ailée
la crinière ardente de blancheur
dans l’ire de l’air
en mouvement,
tu glisses, tu bondis, tu cours,
conduisant le traineau
de la neige marine.
Vague, vague, vague,
mille fois mille
vaincue, mille
fois mille dressée
et déversée :
vive
la vague
mille fois immortelle
la vague.
Pablo Neruda, Tercer libro de las odas, 1957.
Le poète chilien Pablo Neruda (1904-1973) a passé son enfance au sud du Chili. Il a composé de nombreux poèmes inspirés par l’Océan Pacifique et les paysages marins. On lui doit notamment la citation : « J’ai besoin de la Mer parce qu’elle m’apprend ».